Les racines allemandes du blue jean
Penchez-vous et regardez vos jambes. Portez-vous un jean ? Oui ? Alors, vous honorez la mémoire de Levi Strauss. L’année 2013 marque le 140e anniversaire du premier jean moderne. Une invention peut-être aussi américaine que les pancakes, mais brevetée et commercialisée par l’immigré allemand Levi Strauss.
Né à Buttenheim, en Bavière, Levi Strauss part pour les États-Unis en 1847, à l’âge de 18 ans. Sa famille tient une épicerie à New York. À la fin du XIXe siècle, Levi Strauss pousse l’aventure vers l’Ouest, comme nombre de ses contemporains, et s’installe à San Francisco pour ouvrir une filiale de l’entreprise familiale.
C’est là qu’il est approché par Jacob Davis, un tailleur qui a l’idée de placer des rivets métalliques sur les coutures des jeans pour les empêcher de se déchirer. Davis cherche un homme d’affaires avec qui faire breveter cette idée révolutionnaire. Le blue jeans est né, et Levi Strauss & Co se fait un nom.
Prenez n’importe quel jean fabriqué entre 1873 et 2012, et vous constaterez qu’il est muni de ces rivets métalliques. Levi Strauss et Jacob Davis obtiennent leur brevet le 20 mai 1873. Le reste de l’histoire est connu.
Le jean est désormais un symbole de l’Occident et de la liberté. À l’origine, les « salopettes cintrées » (ancien nom des jeans) étaient des vêtements d’ouvrier, mais elles devaient faire partie intégrante du rêve américain, auquel contribuèrent beaucoup d’émigrés allemands.
Source : allemagne.diplo.de