CV à la sauce allemande avec un soupçon de style à la française
Nous avons interviewé Antoine Deschaneau, un jeune commercial en vadrouille en Allemagne qui nous livre ses conseils pour réaliser son CV allemand.
2. Comment jongler avec les langues dans votre CV allemand ?
3. La diplomatie des langues dans le CV allemand
4. Comment ne pas vous prendre les pieds dans les langues en entretien ?
5. Prouvez vos talents polyglottes avec des certificats et des exploits
6. Quand l'expérience pointe le bout de son nez dans votre CV allemand
7. Le CV version blockbuster allemand pour les cadres et autres maîtres Jedi de l'entreprise
8. La conclusion, ou comment faire un CV à la sauce allemande sans se prendre la tête
Si vous êtes un jeune padawan du monde professionnel avec moins de 5 ans d'expérience, la règle d'or ici, c'est le minimalisme. On parle d'une page, pas d'une thèse de doctorat !
Laissez votre photo briller en haut, suivez avec un défilé bien ordonné de vos infos persos, parcours académique, stages et emplois passés.
Conseil : soyez aussi concis qu'un Allemand à l'heure du déjeuner. Les recruteurs veulent des faits, pas une épopée à la Tolkien. Ah, et ne trichez pas en jouant avec la taille de police, on vous a vu !
Imaginez-vous, tranquillement en train de rédiger votre CV allemand.
La première règle : ne pas balancer vos langues au milieu de vos hobbies, entre le tricot et la collection de cactus. Non, non, il faut une rubrique dédiée, façon tapis rouge pour vos compétences linguistiques. Et n'oubliez pas, si vous postulez en Allemagne en tant que Français, dites-le dès le début.
Conseil : Énumérez vos langues du plus maîtrisé au moins maîtrisé, c'est pas un concours de "Qui parle le plus de langues". Et si vous maîtrisez une langue rare comme le sumérien, même si ça ne sert à rien dans une entreprise allemande, mentionnez-le. On ne sait jamais, ça pourrait impressionner les recruteurs.
Parlons vrai. Si vous avez juste quelques notions d'une langue, laissez-la dormir en paix. On n'est pas là pour briller avec notre "s'il vous plaît" en suédois appris pendant des vacances à Stockholm.
On ne bluffe pas en langues, c'est comme jouer au poker avec une main de cartes transparente. En revanche, si vous avez survécu à une immersion linguistique au travail, mettez-le en avant. Ça montre que vous pouvez survivre dans la jungle verbale d'une autre culture. Rien de mieux pour montrer votre adaptabilité qu'une longue virée à l'étranger.
Enfin, si vous êtes dans le dur et que vous apprenez une langue, annoncez-la fièrement et soyez clair sur le niveau que vous espérez atteindre.
Si vous êtes candidat(e) pour un job où les langues sont aussi cruciales que le café le lundi matin, ce n'est pas juste une rubrique dans le CV qu'il vous faut. Non, non, c'est un titre qui claque, genre "Chef de produit bilingue franco-allemand". Il faut que ça en jette dès le début. Et là, dans tout le CV, vous cassez la baraque avec vos langues, du début à la fin.
En revanche, si vous intégrez une entreprise allemande plus classique, ou les anglicismes ne constituent pas encore la moitié de la phrase, et où on parle sérieusement encore l'allemand (!), évitez le piège du "polyglotte" à tout va. Les recruteurs rangeront votre utilisation des langues dans vos précédents jobs du côté des soft skills.
Pas besoin de faire le dictionnaire ambulant, juste de quoi montrer que vous avez survécu dans le monde multilingue.
Imaginez, vous avez étalé dans votre CV que vous parlez couramment le mandarin. Et là, en entretien, le recruteur sort un "你好" (ni hao) et vous avez la panique. Évitez ce scénario catastrophe. Soyez précis sur votre niveau avec le CECRL, ce truc qui ressemble à un code secret mais qui sauve des vies.
Conseil : pour éviter le piège, soyez spécifique dans votre CV. "Anglais B2 courant" sonne mieux que "Anglais, je me débrouille". Les recruteurs adorent quand c'est clair comme de l'eau de roche.
Alors là, on rentre dans le grand cirque des certificats de langues. Les Goethe, les TOEFL, les TOEIC, c'est comme les médailles olympiques des polyglottes. Et si vous avez décroché un de ces sésames, montrez-le fièrement. C'est votre passeport pour le pays de l'emploi.
Les scores TOEIC et TOEFL font le job, mais attention, leur durée de validité n'est pas éternelle. Après deux ans, ils prennent un coup de vieux. Donc, si vous avez stagné dans la langue de Shakespeare, mieux vaut ne pas trop miser là-dessus. Et non, regarder Game of Thrones en VOSTFR, ça ne compte pas comme de la formation continue.
Maintenant, imaginez que vous ayez survécu plus de 5 ans dans la jungle du monde du travail. Vous êtes un vétéran, un pro, un Jedi confirmé. Là, c'est le moment de sortir le grand jeu avec un CV de 2 ou 3 pages. Mais attention, on ne veut pas une encyclopédie, juste de quoi épater la galerie.
Conseil : parlez seulement de ce qui compte vraiment. Pas besoin de détailler comment vous avez réussi à déjouer le distributeur de café à votre premier stage. On veut du concret, du pertinent, de l'efficace. Et surtout, montrez que votre parcours a un sens, triez entre les expériences cohérentes et les pas de côté temporaires.
Maintenant, si vous êtes du genre à diriger des armées, gérer des budgets astronomiques et avoir une empreinte digitale sur la stratégie d'une boîte, votre CV allemand peut frôler les 4 pages. On veut des chiffres, des pourcentages, du jargon d'extra-terrestre. Épatez-les avec des statistiques.
Ils adorent ça. Si vous avez doublé le chiffre d'affaires, dites-le fièrement. Si vous avez dirigé une équipe de taille équivalente à une petite ville, n'hésitez pas à le mentionner.
Et surtout, soyez clair et précis comme une horloge suisse. Les Allemands aiment quand c'est bien huilé.
Que vous soyez novice, un peu expérimenté ou carrément un pro du business, la longueur de votre CV allemand n'est pas un problème. L'important, c'est de ne pas se perdre dans les méandres de la bureaucratie.
Soyez clair, soyez concis, soyez vous-même (enfin, un vous-même professionnel). Et surtout, n'oubliez pas que chaque CV doit être comme une belle paire de chaussures : ajusté au poste à la perfection.